Le marketing est un domaine en perpétuelle évolution. Depuis que je suis directrice marketing de Plezi, je le compare souvent à l’océan (oui, c’est poétique) : il y a sans cesse de nouvelles vagues qui déferlent. Entre les technologies émergentes, les évolutions des attentes clients, les nouvelles tendances à suivre (ou pas)… Comment réussir à naviguer habilement ? Et tirer parti des courants favorables ?
Une des pistes de réponse est la suivante : rester à l’affût, en développant ses compétences marketing de façon continue. Loin d’être un sujet uniquement dédié aux nouvelles recrues, la montée en compétences nous concerne aussi.
Alors, comment s’y prendre ? Parlons-en !
Responsables marketing : pourquoi prioriser notre montée en compétences ?
Entre une to-do longue comme le bras, deux réunions stratégiques, trois campagnes marketing à valider… Avouons-le : on a rarement le temps de s’ennuyer, en tant que responsables marketing. Et parce que nos journées sont bien remplies, on prend rarement le temps de se demander : c’était quand, la dernière fois que j’ai pris le temps de me former ? De développer de nouvelles compétences ? D’acquérir des connaissances que je n’avais pas jusqu’alors ?
Pourtant, ces moments sont aussi importants que les réunions à mener, les contenus à valider, les équipes à manager et les stratégies à créer. Notre montée en compétences nous permet d’ajouter de nouvelles cordes à notre arc, mais c’est aussi un levier de motivation et d’épanouissement. Pourquoi l’apprentissage devrait être réservé aux nouvelles recrues, ou aux profils plus juniors ? Nous avons toutes et tous beaucoup à apprendre, tout au long de notre carrière.
Mais comment faciliter cette montée en compétences (sans sacrifier ses RTT) ? Je vous partage mes conseils dans cet article.
Conseil n°1 : Faire le bilan de ses compétences
Lister ses compétences
La première question à se poser est : “quelles compétences sont essentielles, en tant que directeur ou directrice marketing ?”. Ce premier tour d’horizon permet d’identifier les fondamentaux (acquis, ou parfois, à perfectionner). Ces compétences sont nombreuses, ce qui nous amène souvent à jongler entre plusieurs missions.
Soyons honnêtes : nous sommes de vrais couteaux suisses, car peu importe la taille de l’entreprise, les effectifs des équipes marketing sont généralement réduits. Selon notre baromètre du marketing digital 2024, 73% des entreprises BtoB ont des équipes marketing composées entre 1 et 3 personnes.
Au quotidien, nous devons donc combiner stratégie et opérationnel : définition de stratégie, management d’équipe, création de contenu, etc. Nous devons aussi combiner leviers traditionnels et “nouvelles stratégies” (oui, parfois, on invente de nouveaux termes jargonneux pour dire la même chose). Mais sur toutes ces missions, quelles compétences sont requises ? Quelles armes doit-on avoir ?
En répondant à ces questions, on commence par identifier les compétences, et notre niveau face à celles-ci.
Identifier son “sweet spot”
En tennis, le sweet spot est l’endroit précis où frapper la balle pour qu’elle reparte avec le plus de force. En entreprise, c’est plus ou moins la même chose : il s’agit de votre zone de performance ET d’épanouissement (ou autrement dit, les missions qui vous plaisent et où vous êtes compétent). Grâce à un peu d’introspection, vous serez en mesure d’identifier cette zone de génie.
Attention d’ailleurs à ne pas la confondre avec la zone d’excellence : la zone de génie (ou sweet spot) correspond aux activités qui génèrent de l’énergie, de la satisfaction personnelle et du plaisir. Tandis que la zone d’excellence demande peu d’effort intellectuel, mais génère peu de satisfaction.
Identifier sa zone de génie est un exercice important : parce qu’on a trop tendance à se focaliser sur ses points faibles, cela permet (d’abord) de se concentrer sur ses forces. Les bénéfices ?
- Ça fait du bien au moral.
- On gagne en confiance.
- On capitalise sur ce “sweet spot”, pour développer de nouvelles compétences.
En effet, “monter en compétence” ne signifie pas uniquement “se former là où on est moins bons”. Au contraire !
Dans son podcast le café du market, Axel Kaletka interview Selma Chauvin (CMO de Skillup), qui encourage à capitaliser sur notre “majeure” : qu’il s’agisse de la génération de leads, du marketing ops, du product marketing… Approfondir le pilier que l’on maîtrise déjà est une bonne initiative, pour monter en compétence. Puis, comme l’explique Selma, la seconde étape est de se challenger sur les autres piliers, que nous maîtrisons moins. Voici l’épisode à écouter, que je recommande vivement !
Conseil n°2 : Faire de la veille
Souvent reléguée au second plan (ou plutôt : au dernier plan, soyons réalistes), la veille est pourtant une activité bénéfique : elle permet de se tenir informé des dernières tendances.
Chaque semaine, je recommande de se créer une routine de veille, même le temps de 30/45 minutes.
Pendant ces moments de veille active, je lis des articles de blog ou newsletters, j’écoute des épisodes de podcast, je décrypte l’intérêt de nouvelles technologies ou tendances… Et j’éteins même parfois mon ordinateur, le temps de lire quelques chapitres de livres marketing. Voici mes recommandations :
- Obviously Awesome d’April Dunford : pour monter en compétences sur les notions de positionnement produit & marketing.
- Influence & manipulation de Robert Cialdini : pour maîtriser les fondamentaux du copywriting et des principes de persuasion.
- Dream Team de Ludovic Girodon : pour structurer son équipe en tant que manager.
- Content Marketing – Créer des contenus qui font vendre de Stéphane Truphème : pour affiner sa stratégie de conversion, grâce au Content Marketing.
- « How Brands Grow » de Byron Sharp : pour bousculer les idées reçues sur le marketing.
Avez-vous d’autres livres qui vous ont été utiles, pour monter en compétence en marketing ? Partagez-les-nous en commentaire, sous cet article. En échange, voici quelques conseils pour organiser votre veille marketing B2B. C’est cadeau !
Conseil n°3 – Échanger avec ses pairs
À mes yeux, c’est le point clé pour pouvoir prendre de la hauteur et apprendre, de façon continue. Parce que tout ne s’apprend pas seulement dans les livres, mais aussi auprès de nos pairs ! Mon conseil, c’est de lister les professionnels d’entreprises qui nous inspirent, puis de les contacter (en les trouvant par exemple sur LinkedIn). On peut ajouter à cette liste les responsables marketing de sociétés plus grandes ou plus matures : vous obtiendrez des retours d’expérience utiles, de la part d’entreprises passées par vos questionnements ou problématiques actuelles.
Ces échanges sont rassurants, pour réaliser que nous passons tous par les mêmes étapes : les partages d’expériences nous font gagner du temps, et nous évitent de faire certaines erreurs, par exemple en management.
Pour rencontrer des pairs facilement, je recommande également de rejoindre des communautés. En marketing, les communautés B2B sont de plus en plus nombreuses. Comme celle du Café du market’ (nous sommes partenaires, mais aussi grands fans !). En tant que marketeurs, on y trouve une mine de valeur : des discussions hyper enrichissantes, des conseils pratiques et une vraie dynamique d’entraide.
Conseil n°4 : Se faire coacher ou mentorer
Pour approfondir certaines compétences, le coaching et le mentoring sont aussi un levier en or. C’est une forme de transmission que j’affectionne : on se sent motivés, soutenus, challengés, tirés vers le haut… Et cette forme d’accompagnement permet de rompre avec la solitude du manager.
Chez Plezi, j’ai eu beaucoup de chance. L’équipe marketing a rapidement grandi, peu après mon arrivée. Pour m’accompagner à prendre mon rôle de manager, j’ai pu bénéficier d’un coaching en management. La personne qui m’accompagnait était disponible pour répondre à mes questions, échanger sur mes problématiques, assurer un suivi… Me permettant d’accélérer.
Qu’il s’agisse d’un coaching ou d’un mentoring, ces deux formes d’accompagnement se démocratisent aujourd’hui, pour les responsables marketing. Elles permettent d’aller plus loin que les formations classiques, et le suivi est plus personnalisé.
Mais encore faut-il convaincre son boss d’investir : pour y arriver, expliquez-lui qu’un tel accompagnement permettra votre montée en compétences, qui profitera à l’ensemble de l’entreprise. Pointez du doigt les domaines où l’entreprise patine : positionnement produit, lead generation, marketing automation… Et dans votre discours auprès de la direction, insistez sur les bénéfices d’un coaching ou mentoring, pour améliorer la stratégie de l’entreprise au global.
Conseil n°5 : recruter des profils complémentaires
Tout comme il est important de bien s’entourer en dehors de l’entreprise, pour apprendre de pairs ou d’un coach… Il est tout aussi important de bien s’entourer en interne, dans votre équipe. Votre montée en compétence peut aussi dépendre des personnes avec lesquelles vous travaillez.
Par exemple, quand j’ai été recrutée chez Plezi, je réalisais des missions très polyvalentes. Un des premiers recrutements pour m’épauler était un profil sénior, très complémentaire au mieux, avec une forte appétence pour l’acquisition (SEO/Paid). Aujourd’hui, à mon tour, les profils que je recrute sont complémentaires les uns des autres.
Et c’est justement mon conseil : recrutez des marketeurs complémentaires et meilleurs que vous sur certaines compétences, que vous ne maîtrisez pas. N’ayez pas peur : ces personnes pourront vous transmettre leurs connaissances.
Autre conseil ? Apprenez des autres équipes en interne (CSM, sales, produit, etc.). Organisez des réunions pour faciliter le partage, mais aussi des échanges “off” plus informels, comme des cafés ou des déjeuners. Chez Plezi, nous avons testé (avec succès !) différents formats :
- Des échanges structurés lors de réunions inter-équipes : par exemple, une réunion toutes les 2 semaines entre sales et marketeurs.
- Des Breakfast Clubs : un déjeuner par mois avec quelqu’un d’un autre service de l’entreprise.
- Les PleziTalk chaque mercredi, où un Plezien prenait la parole sur un sujet.
- Et évidemment, tous nos échanges dans notre open space.
Conseil n°6 : Ne pas se limiter à la théorie !
Le marketing est un domaine dans lequel l’expérimentation est clé. Alors, pourquoi se contenter de l’apprentissage théorique ? Pour monter véritablement en compétence et apprendre, la meilleure technique reste le passage à l’action. Mais encore faut-il prendre le temps nécessaire, pour la mise en pratique…
Là encore, mon conseil est de bloquer du temps dans notre agenda de CMO. Même s’il s’agit d’une heure par semaine : c’est une heure par semaine dédiée à votre montée en compétences, pouvant avoir des répercussions personnelles et collectives pour l’entreprise.
Ce conseil vaut aussi pour vos équipes : et si vous preniez tous cet engagement de bloquer du temps dédié à la montée en compétences (et de le respecter !). Pendant ce temps, les équipes peuvent appliquer un des leviers mentionnés dans cet article.
Chez Plezi, pour (vraiment) prioriser la mise en pratique des apprentissages théoriques, voici ce que nous avons mis en place :
- La mise en pratique est objectivée dans notre plan marketing. Chaque trimestre, l’un de nos objectifs d’équipe consiste à tester une nouvelle action.
- Lors de chaque réunion hebdomadaire avec l’équipe marketing, chacun partage son apprentissage de la semaine (et si possible, son passage à l’action sur ce sujet !).
En tant que CMO, notre rôle est d’accompagner la montée en compétence de l’équipe, en parallèle de la nôtre. Évidemment, cela demande d’y dédier un peu de temps. Et puisqu’on ne peut pas être au four et au moulin… Voici un dernier conseil : choisir les bons outils.
En vous équipant d’outils marketing comme Plezi, vous gagnez du temps, et donc en productivité et en efficacité, sur les différentes tâches stratégiques et opérationnelles. Par exemple, Plezi vous aide à déployer une stratégie marketing B2B performante, grâce à un seul et unique outil. De l’optimisation de la base de contacts à la diffusion de campagnes intelligentes, jusqu’à l’envoi automatisé des leads qualifiés aux commerciaux… L’outil vous libère de nombreuses missions.
En moyenne, les marketeurs qui utilisent Plezi gagnent 1 semaine de travail par mois… Qui peut facilement être utilisée pour rencontrer ses pairs, se faire coacher, affiner ses compétences ou tester de nouvelles stratégies. Et si ça vous dit de faire de même, rendez-vous par ici :