“Content is King, but Link is Queen” : ça, c’est une devise que l’on adore chez Plezi. Dans toute stratégie de contenu B2B, le SEO (et par conséquent les liens hypertexte) occupent une place centrale. On dit même que “sans liens, le web n’est rien” !
Cette deuxième devise qui résonne chez nous est celle de Frédérik Bobet, fondateur de Trikaya. Depuis 2010, Frédérik Bobet est expert SEO et animateur d’un célèbre live sur le référencement web.
Dans notre Plezi Décode “le lien hypertexte, le coeur du SEO”, il décrypte ce vaste univers du SEO : alors, comment placer son entreprise en numéro 1 sur Google ? Quel est le B.A-B.A à connaître, pour utiliser efficacement les liens hypertextes sur son site Internet ou dans ses contenus B2B ? Suivez le guide : les réponses sont dans cet article.
Au programme ?
- Qu’est-ce qu’un lien hypertexte ?
- Comment fonctionne le PageRank ?
- Surfeur aléatoire et surfeur raisonnable : késako ?
- Maillage interne : la clé d’une stratégie SEO
- Lien externe (ou netlinking) : quelle stratégie mettre en place ?
1/ Qu’est-ce qu’un lien hypertexte ?
Définition et origines
Vous n’avez pas pu y échapper : lorsque vous lisez un article de blog sur Internet, ou lorsque vous visitez la page d’un site web… Certains liens sont positionnés dans le contenu. En cliquant dessus, vous atterrissez sur une autre page du même site Internet, ou sur la page d’un autre site web. Ces liens portent un nom : on parle de lien hypertexte (ou hyperlien).
La définition d’un lien hypertexte est donc simple : c’est un moyen de lier des informations entre elles. Ou des documents entre eux. Au survol de la souris, le curseur devient une petite main. Au clic sur le bouton ou le texte (généralement souligné et d’une autre couleur que le reste du contenu), la nouvelle page se charge dans le navigateur. Et c’est ainsi depuis des décennies.
Avantages et fonctionnement
En SEO, pour mieux comprendre l’intérêt des liens hypertextes, on les compare souvent au travail d’un bibliothécaire. De son côté, le bibliothécaire va prendre chaque livre, un à un, pour les référencer dans un logiciel. À chaque fois qu’il livre mentionnerai un autre auteur, ou un autre ouvrage, l’information sera référencée. Et plus ce référencement sera important, plus la recherche d’informations sera facilitée.
Pour les hyperliens, c’est la même chose. Leur présence optimise le référencement des contenus et facilite l’expérience de navigation des internautes. Et pour mieux comprendre leur fonctionnement, Frédérik Bobet nous explique :
“Le lien hypertexte est un élément HTML. On parle aussi de balise <a> (pour ancre, ou anchor en anglais). Cet élément HTML <a> est utilisé avec un attribut href (ou (Hypertext Reference), qui permet la redirection vers un document ou une autre page. En d’autres termes, le contenu de chaque élément <a> doit mentionner la destination du lien.”
Pour résumer, une balise de lien hypertexte est principalement composée de deux éléments:
- L’URL de redirection et ses options renseignées dans l’attribut « href »
- Le texte du lien cliquable, sur lequel l’utilisateur peut effectuer un clic, pour accéder à une autre page de site web (interne ou externe), document, fichier, etc.
Une fois créés, ces liens hypertextes impactent la popularité de votre site web. Pour mesurer cette popularité, on utilise un indicateur : le PageRank. Ce terme vous parle ?
2/ Comment fonctionne le Page Rank ?
Le PageRank (aussi appelé PR) est l’algorithme utilisé par Google, pour mesurer la popularité d’un site ou d’une page web à l’échelle d’Internet. Cet outil de mesure tire son nom de Larry Page, cofondateur de Google.
Le PageRank permet de classer les pages web en leur attribuant un « score » de pertinence compris entre 0 et 10. Il modélise le comportement d’un internaute sur une page web. Face à un hyperlien, cet utilisateur a deux choix : soit il clique sur le lien hypertexte, soit il poursuit son chemin. Selon Frédérik Bobet :
“Un internaute a 85% de chances de cliquer sur un lien de la page de laquelle il se trouve, et seulement 15% de chances d’aller sur une page totalement aléatoire du web. S’il s’en va, on parle damping factor. Pour éviter cet effet, certaines entreprises sont tentées d’augmenter le nombre de liens par page. Grosse erreur : plus il y a de liens (non qualifiés), moins l’internaute a de chance de cliquer sur l’un d’entre eux. Le volume de liens sur une page divise le PageRank !”
En effet, l’algorithme PR analyse la qualité et la quantité des liens reçus par une page sur un site web, afin d’optimiser son classement sur le moteur de recherche. Là-dessus, le constat est clair : mieux vaut obtenir un seul lien qualifié d’une page (par exemple, une page avec une thématique proche) que plusieurs mauvais liens, sans contexte.
Prenons l’exemple suivant :
- Si votre Page 0 fait un hyperlien unique vers votre Page1, alors le PageRank de la Page 1 augmente fortement
- Si votre Page 0 fait de nombreux liens vers Page 1, Page 2, Page 3… Alors le PageRank reçu par ces pages est réparti, donc réduit.
Pour augmenter son score PageRank, voici donc ce que vous devez suivre :
- La quantité de liens pointant de pages A(n) vers une page B
- Le PageRank de chacune de ces pages A(n)
- Le nombre de liens externes présents sur chaque page A(n)
Pour information, depuis 2013, il n’est plus possible de consulter sa note PageRank de manière publique : la PageRank Toolbar n’est plus accessible, mais elle reste au cœur de l’algorithme Google.
Dans ce vaste océan du SEO, d’autres changements ont également impacté l’importance des liens hypertextes : avez-vous entendu parler du surfeur aléatoire et du surfeur raisonnable ?
3/ Surfeur aléatoire et surfeur raisonnable : késako ?
Avant 2010, le calcul du PageRank suivait un modèle assez basique : celui du surfeur aléatoire. Conçu en 1998, ce concept de surfeur aléatoire est une modélisation mathématique du comportement de l’internaute. Face à une page de site Internet qui comporte 2 liens, l’utilisateur aura une chance sur 2 de cliquer sur un de ces liens. Aux yeux de Google, le choix relevait donc du hasard.
Puis, en 2010, le moteur de recherche le plus puissant du marché affine son algorithme avec le modèle du surfeur raisonnable. Ce dernier modifie le comportement du PageRank et s’appuie sur la logique, pour choisir un lien hypertexte à suivre.
Le constat est désormais le suivant : tous les hyperliens d’une même page ne se valent pas. Certains liens ont moins de valeur… Comme ceux présents en bas de page ou dans le footer. Au contraire, d’autres liens sont ultra-puissants, et augmentent le score de popularité d’une page. C’est le cas des liens hypertextes positionnés en plein contenu, dans “une zone chaude”.
Depuis ces changements SEO, la position d’un hyperlien sur une page (texte, menu…) ainsi que ses caractéristiques (taille, nombre de mots…) impactent le référencement naturel et le score de popularité des sites web.
Votre priorité ? Faire grandir l’intérêt pour votre site en ligne et ses différentes pages, grâce à des liens qualifiés qui pointent vers vous. Et donner du “poids” à vos pages, ainsi que du sens, via l’ancre et le texte de l’hyperlien.
Pour atteindre vos objectifs SEO, différents types de liens hypertextes sont à votre disposition. Les premiers ? Ceux spécifiques au maillage interne !
4/ Maillage interne : la clé d’une stratégie SEO
Le maillage interne (ou linking interne) consiste à intégrer des liens hypertextes dans un contenu, pointant vers d’autres contenus du même site.
Par exemple, vous êtes une entreprise B2B spécialisée dans la commercialisation d’un logiciel ERP ? Votre page d’accueil possède peut-être un lien hypertexte vers votre page Fonctionnalités. Votre page Fonctionnalités redirige peut-être vers votre page Tarifs. Et sur votre blog, certains articles possèdent sûrement des liens qui renvoient vers d’autres articles de blog connexes.
Bingo : vous faites du maillage interne. Et vous permettez aux visiteurs de naviguer d’une page de votre site en ligne à une autre en un clic, sans revenir sur le moteur de recherche de votre navigateur.
Tous ces liens internes forment un cocon sémantique, qui contribue à la cohérence globale du site. Un cocon sémantique est une stratégie SEO qui vise à optimiser l’architecture et la structure d’un site web. Cette organisation s’appuie sur une classification que l’on appelle “pages mères, pages soeurs et pages filles” :
- Une page mère est une page principale (spoiler : ce n’est pas forcément la page d’accueil du site web)
- Une page fille est une page de sous-catégorie, accessible depuis la page mère
- Une page soeur est une page qui mène aux autres pages filles, elle fait le lien entre elles.
Il existe même des pages petite-fille, accessibles depuis les pages filles. Toutes ces pages sont reliées entre elles par des liens :
L’objectif est d’organiser les liens entre ces différentes pages, de manière hiérarchique. Prenons l’exemple d’un article de blog B2B. Voici comment positionner vos liens hypertextes en suivant cette architecture :
- Dès le début de l’article, un lien hypertexte pertinent renvoie vers la page mère.
- Puis, le contenu est découpé par des titres (niveau h2), avec dans chaque paragraphe un lien vers chacune des pages filles.
- Enfin, l’article se termine par des liens du type “vous aimeriez aussi” ou “Cliquez ici pour…” vers les pages soeurs.
Toute la puissance du cocon sémantique repose sur la capacité à relier uniquement les pages qui ont une proximité sémantique. Attention aux liens internes qui ne répondent à aucune logique de contexte, entre les pages !
Ainsi, sur votre site web, chaque page mère doit avoir un lien hypertexte vers chaque page fille, chaque page fille doit faire un lien vers la page mère, et les pages filles doivent faire des liens entre elles. Voilà ce qui fait circuler le PageRank, et augmente la puissance du SEO.
Autre point d’attention : même si les liens hypertextes permettent de diriger les lecteurs vers d’autres sites web… Vous n’avez peut-être pas envie qu’il quitte tout de suite votre page, fichier ou document. L’astuce ? Utiliser l’attribut hypertexte target =” blank”, qui permet d’ouvrir un lien hypertexte dans un nouvel onglet (ou fenêtre) du navigateur. Histoire de laisser l’internaute terminer sa lecture, tranquillement.
Pour compléter, Frédérik Bobet ajoute :
“Un bon maillage interne, c’est aussi un maillage qui s’appuie sur différents facteurs : les objectifs de notre site (à court, moyen ou long terme), les attentes de l’audience cible, les personas marketing, l’univers concurrentiel et la recherche de mots clés. C’est une stratégie complète, qui nous permet ensuite de construire toute la cathédrale !”
Convaincus par l’intérêt des liens internes ? Tant mieux : c’est un indispensable, pour votre stratégie marketing. Cependant, votre SEO repose aussi sur un deuxième type de lien hypertexte… Les liens externes, ou netlinking.
5/ Lien externe (ou backlinks) : quelle stratégie mettre en place ?
Dans votre stratégie de contenus marketing, vous ne serez pas seulement amenés à utiliser des liens hypertextes internes. Par exemple, dans un article SEO, certains liens redirigeront vers des contenus en provenance d’autres sites web : on parle de liens sortants.
En parallèle, votre objectif est aussi d’obtenir des liens d’autres sites qui redirigent vers vos pages. On parle de liens entrants, ou backlinks externes.
Toute cette stratégie porte un nom : le link building. Le link building permet de créer tout un réseau autour de votre site web, pour améliorer son référencement SEO et son positionnement sur le moteur de recherche. En effet, ces liens sont appréciés par les robots de Google… Mais attention !
Si les backlinks apportent de la légitimité et contribuent à augmenter la popularité, leur puissance est telle qu’elle peut être pénalisée par Google. Le conseil de l’expert ?
“Avec un bon travail de maillage interne, on a besoin de moins de backlinks. Et donc moins de puissance provenant de l’extérieur : c’est un risque en moins à prendre, vis-à-vis de Google.” – Frédérik Bobet
Toutefois, si vous cherchez à obtenir des backlinks de qualité, voici quelques pistes. Vous pouvez :
- Échanger des liens avec d’autres entreprises partenaires
- Utiliser les annuaires
- Miser sur les relations presse
- Acheter des liens sur des plateformes de ventes de liens (attention, c’est une pratique peu appréciée par Google)
Pour mettre en place votre stratégie de maillage externe, pensez également à travailler l’affinité sémantique entre votre page source et la page cible. Logique, cohérence et bon sens avant tout : est-ce vraiment pertinent de mettre un lien vers un site de médecine, depuis un contenu dédié au marketing automation ? Est-ce vraiment la bonne stratégie pour gagner des points aux yeux de l’algorithme ?
Spoiler : non.
Lien hypertexte & SEO : prêts à optimiser vos contenus ?
La création d’un cocon sémantique et l’utilisation de différents types de liens hypertextes sont des leviers en or, pour renforcer votre stratégie SEO. Ils aident aussi à améliorer l’expérience utilisateur des internautes, qui consomment vos contenus.
Même si vous débutez, vous pouvez mettre en place cette stratégie au sein de vos contenus. Simplement. Voici nos 5 derniers conseils à ce sujet :
1. Pensez vos contenus “par grappe” (aka. créez des articles sur une même thématique).
2. Tissez des liens entre eux, pour rediriger les lecteurs (et séduire Google).
3. Utilisez l’attribut hypertexte target =” blank”, qui permet d’ouvrir un lien hypertexte dans un nouvel onglet (ou fenêtre) du navigateur. Très important : vous ne voudriez pas pousser vos lecteurs trop rapidement vers la sortie…
4. Commencez à intégrer quelques liens externes dans vos contenus, avec des sites de votre écosystème. La cohérence avant tout !
5. Bonus : Intégrez des CTA en suivant nos bonnes pratiques, pour convertir grâce à vos contenus.
Et surtout, souvenez-vous : Content is King… But Link is Queen !
Hyperintéressant, langage à porté d’un débutant comme moi. Félicitation et merci.